L’arthrose chez le chat : symptômes et traitements
L’arthrose, pourquoi touche-t-elle mon chat ?
L’arthrose est une pathologie dégénérative progressive et irréversible du cartilage. Cette affection articulaire touche généralement le chat senior. Celui-ci n’est pas un animal plaintif… C’est pourquoi, il est important que le maître surveille de près son comportement (boiterie, refus de jouer, malpropreté, agressivité…) et au moindre doute, de prendre un rendez-vous chez le vétérinaire.
Y a-t-il des races de chats prédisposées à l’arthrose ?
Il est important de savoir que certaines races de chats sont prédisposées à l’arthrose. Ces chats sont souvent des grands gabarits, ayant une prédisposition à la dysplasie de la hanche ou alors qui ont subi une sélection trop poussée au niveau de la reproduction : le Maine Coon, le Siamois, le Devon Rex ou encore le Persan.
Quels traitements sont mis en place par le vétérinaire ?
L’utilisation de l’imagerie par le biais de radiographies permet de mettre en évidence la présence d’une arthrose. Le traitement médical permet de soulager la douleur arthrosique. Le vétérinaire prescrit des anti-inflammatoires pour diminuer l’inflammation des articulations. La posologie tient compte du poids du chat. Cependant, la prise d’anti-inflammatoires sur le long terme peut contribuer à l’apparition d’une insuffisance rénale.
L’alimentation thérapeutique apporte un soutien nutritionnel au traitement médical mis en place par le vétérinaire. Il existe une gamme d’alimentation pour les problèmes locomoteurs. Cette nourriture détient une formulation spéciale avec des acides gras essentiels oméga 3, de l’EPA et de DHA provenant de l’huile de poisson mais également de la glucosamine et du sulfate de chondroïtine pour protéger le cartilage.
Le vétérinaire pourra vous orienter vers une alimentation diététique avec le dosage à respecter en fonction du poids de votre animal de compagnie.
La médecine douce : peut-elle soulager les douleurs articulaires ?
Le vétérinaire peut proposer des solutions naturelles en complément du traitement médical. Les compléments alimentaires apportent de nombreux bienfaits dans le soulagement des douleurs articulaires. Les acides gras essentiels oméga-3 contenus dans l’huile de saumon, la poudre de moule verte et l’huile de krill sont des puissants anti-inflammatoires naturels.
La phytothérapie peut être utilisée en prévention pour soulager la maladie articulaire avec de l’harpagophytum, de la Reine des Prés ou encore du curcuma.
Les remèdes homéopathiques en granulés ou en gouttes peuvent soulager les rhumatismes avec l’Arnica Montana, la Bryonia Alba et la Ruta Graveolens. N’hésitez pas à demander des conseils à votre vétérinaire !
Les séances d’ostéopathie pour chat sont également efficaces pour soulager en douceur les troubles fonctionnels du corps chez le chat afin d’améliorer l’aide à la mobilité.
Comment accompagner un chat arthrosique ?
Le chat est un animal territorial. Il exerce toutes ces activités dans son environnement délimitées par des marquages olfactifs (phéromones) et visuels (griffades). Le chat arthrosique doit pouvoir bénéficier d’un espace facile d’accès pour améliorer son bien-être. Cet accompagnement est essentiel afin qu’il puisse accéder à tout ce dont il a besoin dans le logement.
- La grande maison de toilette à bords bas est à placer dans un coin facile d’accès tout en préservant son intimité. La litière est à changer tous les jours pour des raisons hygiéniques.
- Les gamelles de nourriture et le bol d’eau sont au sol. Une nourriture de qualité doit être distribuée tous les jours, en pensant bien à nettoyer les récipients après chaque repas. L’eau se renouvelle au quotidien avec une boisson propre et fraîche.
- Les différents couchages sont à installer à proximité d’une zone de chaleur (notamment pendant les périodes froides). Évitez les courants d’air, les endroits proches d’une fenêtre ou d’une baie vitrée. Sachez qu’il existe un couchage orthopédique à mémoire de forme ! Celui-ci prend soin des articulations du chat au moment de sa sieste.
- L’entretien des griffes du chat senior est un soin important. Le manque de mobilité entraîne une pousse rapide des griffes qui peuvent s’incarner. Vous pouvez couper les griffes du chat à l’aide d’un coupe-griffes. Il convient de couper seulement la partie transparente (pointe blanche), celle dépourvue de vaisseaux sanguins. Si vous n’êtes pas à l’aise, il est possible de confier cette mission au vétérinaire. Toutefois, n’hésitez pas à placer quelques griffoirs horizontaux en carton dans le domicile.
- Le brossage du pelage permet de lui enlever les poils morts et de lui démêler les nœuds. Cet entretien permet également de vérifier la présence de parasites externes (puces et tiques) mais également de stimuler sa circulation sanguine.
4 conseils pour prévenir de l’arthrose chez le chat
- Il convient d’offrir à son chat une alimentation saine et équilibrée tout en respectant sa physiologie (chaton, chat adulte, chat stérilisé et chat senior). Privilégiez la bi-nutrition ! Elle est composée d’une nourriture sèche et d’une nourriture humide. Grâce à l’action de la mastication, les croquettes réduisent la présence du tartre dans la cavité buccale. Les pâtées sont dotées d’un fort pourcentage en eau, une hydratation supplémentaire essentielle à la santé de son organisme.
- Afin que le chat puisse garder un poids idéal, il est important de lui proposer des activités physiques pour le maintenir en plein forme. Proposez-lui régulièrement un jouet peluche ou une balle pour qu’il puisse se dépenser. N’hésitez pas à jouer avec lui afin de renforcer votre complicité avec une canne à pêche ou de cacher quelques croquettes dans le logement pour lui proposer une activité ludique !
- Quand le chat devient mature (à partir de 6 ans), il est conseillé d’éviter d’exposer son couchage dans une zone trop en hauteur. Il faut limiter les grands sauts afin de ne pas forcer sur les articulations.
- Une consultation médicale annuelle chez un vétérinaire quand le chat est âgé de 8 ans. Ce check-up santé permet d’agir précocement sur l’arthrose mais également de vérifier d’autres paramètres de santé animale à l’aide d’une prise de sang.